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  • Il est doux comme un agneau : il ne ferait pas de mal à une mouche

    Je me suis amusée, ce week-end avec des amis, à tenter de recenser les expressions rendant hommage à nos chers animaux.

    Force est de constater qu’ils nous inspirent énormément (ça trompe énormément) :

    - muet comme une carpe ;

    - bavard comme une pie ;

    - malade comme un chien ;

    - têtu comme un âne ;

    - nu comme un ver ;

    - rusé comme un renard ;

    - fier comme un coq (Gaulois que nous sommes)…

    Sans compter les métaphores :

    - faire le mouton, l’autruche, la taupe, la marmotte, le requin… 

    Les expressions :

    - la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe ;

    - on n’apprend pas au vieux singe à faire la grimace…

    Les compliments :

    - une haleine de fennec.

    Les compliments à l’intention des femmes :

    - une cougar, une tigresse, un thon, un cachalot, une baleine, etc.

    Même Baudelaire s’est essayé à évoquer nos amies les bêtes, plus précisément les matous. Voici l’un des passages du poème Le Chat, cité ici juste pour le plaisir :

    « De sa fourrure blonde et brune sort un parfum si doux qu’un soir j’en fus embaumé... »

    Mais enfin pourquoi les animaux sont-ils si présents dans notre langage ? Nous parlons d’eux tous les jours, sans même y penser !

    Un livre de l’écrivain américain Jonathan Safran Foer avait fait sensation l’année dernière en France, il traitait de notre étrange rapport aux animaux. En effet, nous pouvons en déguster certains sans aucune vergogne et apprécier la compagnie d’autres (qu’il serait impensable de manger). Nous pouvons en utiliser pour nos propres besoins (les chevaux de trait, les vers pour le compostage), jouer avec d’autres (lancer une balle à un chien, tirer sur un fil devant un chat), les admirer, regarder des documentaires sur eux ou même les tuer pour le « plaisir » de les traquer.

    Ils sont présents dans nos foyers, dans nos assiettes, dans nos langages… Décidément, ils sont partout !

    Pourquoi ?

    Peut-être parce qu’ils nous ont précédés et qu’ils nous survivront.

    Eh oui, c’est le dernier blog avant l’apocalypse !

    Si vous souhaitez faire part d’autres « expressions animalières », rendez-vous sur la page facebook du cabinet :

    http://www.facebook.com/home.php#!/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840

    Pour information, aujourd’hui à Montpellier il a plu comme vache qui pisse : un vrai temps de chien.

    À l’année prochaine !