écrivain public

  • Comment les pauses vous aideront à devenir un correcteur ou une correctrice plus rapide

    Une fois n'est pas coutume, je reprends ci-dessous un article publié pour Scribbr destiné à mes collègues correcteurs et correctrices. Pour respecter les habitudes de Scribbr, je me suis essayée à l'écriture inclusive, comme vous pourrez l'observer dans les lignes qui suivent. De plus, je suppose qu'une lecture sur la manière d'améliorer sa concentration en télétravail devrait accaparer toute votre attention en ces temps où le travail à distance se généralise  

    En ce qui me concerne, travailler le plus souvent seule, de manière quotidienne, face à un écran est quelque chose qui m’est très agréable. Pourtant, beaucoup de mes connaissances me plaignent. Il m’est souvent difficile de leur faire comprendre que je prends beaucoup de plaisir à exercer mon activité de cette manière. Einstein dit qu’il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé. Suivant son bon sens, je tente une explication, et si je vois que la personne n’est pas convaincue, j’évite de me disperser dans de longues tirades.

    Néanmoins, je dois bien admettre que travailler plusieurs heures par jour assise, immobile, les yeux rivés face à un écran n’est pas ce qu’il y a de plus sain. Le corps n’est pas assez sollicité, contrairement aux yeux qui le sont trop. Et, à domicile, nous n’avons aucun·e collègue qui détourne notre regard de l’écran, hormis pour celles/ceux qui ont un·e chat·te, ou un·e colocataire traînant en pyjama à 16 heures et demandant où sont les bières, les cigarettes et où se trouve la lessive. Non, en fait, pas la lessive.

    Il est donc indispensable de se ménager des pauses. Celles-ci peuvent varier entre 5 et 20 minutes selon l’heure à laquelle vous avez démarré votre travail, par exemple 5 minutes si vous avez commencé depuis 30 minutes, et 20 minutes si vous vous creusez les méninges depuis 2 heures. Bien que cela soit tentant, il est nécessaire d’éviter de continuer de regarder son écran durant ces pauses. Bien des options sont possibles, mais cet article se concentrera sur l’une des manières les plus saines et efficaces d’occuper votre temps durant une pause : la sophrologie.

     

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    Photo d'Emma Simpson sur Unsplash

     

    La sophrologie est une méthode déclinant des techniques pour améliorer la sérénité et le bien-être de notre corps et de notre mental. Ces techniques peuvent se constituer d’exercices portant sur la respiration, la décontraction musculaire ou l’imagerie mentale (visualisation). Personnellement, en tant qu’ancienne sportive (tennis de table : si, si, c’est un sport), j’avais déjà par le passé effectué de la visualisation pour me projeter dans des situations (de compétition) positives. Cependant, c’est depuis que je suis mère que je mesure pleinement les impressionnants bienfaits de la pratique quotidienne d’exercices de respiration et de relaxation sur ma forme et aussi, il faut bien le dire, mon humeur. Ainsi, je vous suggère de joindre l’utile à l’agréable en pratiquant ces exercices durant vos pauses de travail : ils vous relaxeront, reposeront vos yeux et, surtout, vous mettront dans les meilleures dispositions pour maintenir le niveau de concentration exigé par une correction de plusieurs milliers de mots. Je reprends ici des exemples d’exercices présentés par Clémence Peix Lavallée, une sophrologue française, praticienne, formatrice, conférencière et auteure de plusieurs livres sur le sujet, en bref une experte.

    Tout d’abord, voici mon exercice favori : il est très simple et ses effets ont pour moi été vraiment spectaculaires en quelques semaines seulement. Cette technique se nomme la cohérence cardiaque. Elle dure 3 à 5 minutes. Il est conseillé de la pratiquer assis·e, mais, pour ma part, je préfère m’allonger durant 3 minutes. Il suffit d’inspirer par le nez durant 5 secondes et d’expirer par la bouche pendant 5 secondes. Attention, pour cette pratique, vous devez effectuer une respiration abdominale. Celle-ci implique de gonfler votre ventre à l’inspiration et de le dégonfler durant l’expiration.

    Ensuite, je réalise la technique de la respiration HA afin de retrouver une humeur plus sereine. Cet exercice dure 3 à 5 minutes également. Vous pouvez être debout ou assis·e, le torse bombé vers l’avant, la tête et le corps droits. En inspirant par le nez, vous devez penser au beau, au bon, au merveilleux. Une fois l’inspiration terminée, vous suspendez votre respiration pendant 3 ou 4 secondes. Vous expirez ensuite en prononçant « haaaa » afin de faire sortir toutes les tensions (corporelles, psychiques…) de votre corps. Bloquez de nouveau votre respiration 3 à 4 secondes. Répétez ce cycle trois fois. Les quatre temps de respiration vous éviteront de passer en hyperventilation.

    Enfin, je vous propose un exercice d’une durée de 10 à 20 minutes si vous souhaitez faire une pause un peu plus longue. Il s’agit du training autogène. Comme une majorité d’entre nous, je travaille seule à mon domicile ; il m’est ainsi facile de m’allonger pour le faire. En effet, je n’ai pas de collègues pour me demander ce que je fabrique allongée par terre au milieu de l’open space. C’est tout de suite plus simple. Toutefois, vous pouvez aussi l’effectuer assis·e et le terminer par un étirement des bras et des jambes, un peu comme au réveil. Cet exercice se divise en sept phases durant lesquelles vous devez répéter mentalement certaines phrases trois fois, à l’image des mantras.

    Exercices du training autogène

    Phrases à répéter

    1. Exercice de relaxation

    Je suis calme. Rien ne peut me perturber. Je me sens bien.

    2. Exercice de lourdeur

    Mon bras est lourd. Ma jambe est lourde. Mes bras et mes jambes sont lourds. Tout mon corps est lourd.

    3. Exercice de chaleur

    Mon bras est chaud. Ma jambe est chaude. Mes bras et mes jambes sont chauds. Tout mon corps est chaud.

    4. Réguler le système nerveux autonome

    Mon plexus solaire est chaud.

    5. Ressentir les battements de son cœur

    Mon cœur bat calmement et régulièrement.

    6. Contrôle de sa respiration

    Ma respiration est tout à fait calme, ça respire en moi.

    7. Régulation céphalique

    Mon front est agréablement frais. Ma tête est libre et dégagée.

    Vous disposez maintenant de quelques exercices de sophrologie simples à mettre en place, afin d’optimiser votre concentration et améliorer votre bien-être général. Comme toute pratique, elle ne sera utile que si elle peut être réalisée régulièrement. Qui plus est, les durées de ces exercices s’adaptent idéalement à la technique Pomodoro. Une technique de gestion du temps de travail que vous connaissez déjà certainement en tant que correcteur·rice·s. Pour celles et ceux qui la découvriraient, il s’agit d’une méthode qui découpe les phases de travail en 25 minutes. On effectue 25 minutes de travail, puis 5 minutes de pause durant 1 heure 30. On réalise ensuite 25 minutes de travail, puis on fait une pause de 20 minutes. Vous savez désormais comment combler celles-ci avec efficacité.

     

  • Interview Agathe Costes par RCF

    Bonjour à tous,

    Je ne vais pas me plaindre de recevoir beaucoup de demandes de prestations, mais comme je peine à trouver du temps pour rédiger un nouveau billet de ce blog, je vous propose de commencer cette année avec une courte émission radio de RCF : "C'est quoi le bonheur ?"

    J'ai été interviewée par Fabrice Chrisment pour parler du métier d'écrivain public et de la manière dont je l'exerçais. Alors si cela vous intéresse de m'entendre plutôt que de me lire, il ne vous reste plus qu'à cliquer vers ce lien :

    https://rcf.fr/culture/portraits/agathe-coste

    À très bientôt et certainement... par écrit !

     

  • Mémoire, mémoires, biographie, récit de vie et éloge

    Parmi les différentes prestations que propose un écrivain public, il serait intéressant de s’attarder aujourd’hui sur celles liées au terme « mémoire ». La polysémie est un sujet récurrent de ce blog et ce terme n’y fait pas exception. En effet, un mémoire est un document produit par un étudiant et des mémoires sont des écrits relatant les souvenirs d’une personne. La mémoire est nécessaire pour écrire ses mémoires. Et elle l’est aussi pour honorer la mémoire d’une personne.

    Quand j’apprenais l’anglais, j’ai souvent eu l’impression que les Anglais disposaient de moins de vocabulaire que nous. Souvent, leurs mots avaient de nombreuses significations différentes. J’ai souvenir d’avoir ouvert mon dictionnaire franco-anglais (à l’époque où l’on ouvrait encore des dictionnaires sans effectuer de recherches dans la barre Google) et de m’être arrêtée, assez interloquée, sur l’interminable liste de significations du mot « get ». Toutefois, en écrivant ces lignes, je me suis demandé si cette impression était justifiée. La langue française est-elle réellement plus riche que la langue anglaise ? Il est tout à fait probable que je ne connaisse pas assez bien l’anglais pour en juger. J’ai donc découvert l’article ci-dessous, proposant cet angle sous une perspective intéressante :

    https://fr.babbel.com/fr/magazine/quelle-langue-contient-le-plus-de-mots/

    À sa lecture, il apparaît qu’il est difficile d’être juge en la matière, d’autant plus que les langues vivantes évoluent, contrairement aux langues mortes, dont seule nous reste… la mémoire.

    Pour revenir à celle-ci, sachez qu’un écrivain public peut corriger les mémoires d’étudiants, écrire des éloges funèbres pour honorer la mémoire d’êtres chers, mais aussi accompagner une personne dans la rédaction de ses mémoires. Je précise néanmoins un aspect important. Par déontologie, je corrige seulement les mémoires d’étudiants et ne les rédige jamais, considérant qu’il s’agit là de leur propre travail. En revanche, pour les mémoires étant des récits de vie, mon travail d’écrivain public diffère en fonction des attentes de mes clients. Parfois, ils ont déjà rédigé une partie de leur biographie et souhaitent que j’améliore leurs écrits et en restructure les différentes parties. D’autres fois, ils préfèrent me confier la rédaction de leur récit de vie et je travaille sur ce projet à l’aide d’entretiens avec eux. La situation est similaire pour les éloges funèbres en hommage à la mémoire d’un proche. Dans ce type de travail, si la personne souhaite que je rédige l’écrit, je prends toujours soin de m’entretenir avec elle, notamment afin d’entendre sa manière de parler. Un éloge est un texte qui sera lu en public et la personne doit pouvoir le déclamer avec aisance. Il est ainsi souhaitable que ce texte ait une « musique » correspondant à celle de la personne. Les mots doivent être ceux que celle-ci pourrait utiliser. Pour conclure, un éloge à la mémoire d’une personne est un éloge funèbre, mais les éloges ne sont pas toujours des hommages aux défunts. Nous pouvons tous proposer un discours pour faire l’éloge d’un proche. D’ailleurs, c’est plutôt un beau cadeau. Rare, de surcroît. Alors à vos stylos. Ou si vous recherchez de l’aide, faites appel à un écrivain public, de préférence situé à Dijon…