Blog

  • Les arismocrates et les fonctions

    Les règles typographiques étant ce qu’elles sont – une science inexacte sur laquelle très peu de gens parviennent à se mettre d’accord – je vais tenter l’impossible : résumer en quelques textes quels sont les mots qui prennent une majuscule et pour quelles obscures raisons ils paradent ainsi fièrement.

    Les arismocrates sont donc, depuis mon dernier blog, les mots possédant le privilège de la majuscule.

    Aujourd’hui, j’aborderai les fonctions.

    Avez-vous déjà remarqué que dans les écrits les maçons restent des maçons, les fonctionnaires demeurent des fonctionnaires et que les directeurs deviennent des Directeurs ?!

    Il faut croire que la communication écrite respecte nos craintes, parfois infondées, de la hiérarchie. Automatiquement, celui qui se situe en haut de cette échelle se trouve affublé d’une majuscule.

    Le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale n’a :

    1) pas trouvé de nom plus court (c’est fâcheux) ;

    2) jamais mentionné l’emploi de majuscule pour les directeurs.

    Voici ce qu’il indique :

    « Les noms de fonctions, charges ou titres civils, publics ou privés, administratifs ou religieux, se composent normalement en bas de casse. »

    Il émet seulement deux réserves :

    « Toutefois, dans un ouvrage particulier, l’auteur peut utiliser un titre ou une fonction à la place du nom propre d’un personnage facilement reconnaissable ; ce terme pourra alors prendre la majuscule : le conflit entre l’Empereur (Napoléon Ier) et le Pape (Pie VII) […] Dans les textes officiels, on rencontre souvent avec une majuscule initiale : le Président de la République. »

    En effet, président, contrairement à « République » ne devrait pas utiliser de majuscule, mais, comme pour les directeurs/directrices, certains textes, journaux et écrits (courriers) l’ajoutent. Il s’agit d’une mesure de déférence. Ainsi, ces mots peuvent tout de même être tolérés avec ce « léger supplément d'âme ».  

    Cependant, ma consoeur bretonne Marie-Agnès Ollier m'a, en outre, précisé que lorsque l'on évoquait le président de la République, on l'écrivait Président avec une capitale lorsqu'il n'était pas suivi par "de la République" (soit Président, soit président de la République).

    Le français étant, lui, ce qu’il est - un hommage aux exceptions - une seule fonction devrait normalement commencer par une majuscule : celle de Premier ministre. En revanche, retenez bien que les ministres de son gouvernement n’en prennent pas et que leur ministère s’en charge à leur place (de la majuscule, pas du travail…) : le ministère de la Culture, de l’Éducation nationale, etc.

    Je vous laisse méditer sur ces contradictions typiquement françaises en attendant la suite des arismocrates. Heu… Arismocrates ?!

  • Ciel !

    J’ai écouté depuis quelque temps déjà une interview fort intéressante d’Hubert Reeves à la radio. Il évoquait un livre nommé Les mots du ciel dont il a rédigé la préface. Cet ouvrage, écrit par Daniel Kunth, traite de la relation entre notre vocabulaire et le ciel.

    Ray Bradbury disait ceci : « La chose la plus amusante dans ma vie, c'était de me réveiller chaque matin et de courir jusqu'à la machine à écrire parce que j'avais eu une nouvelle idée. » Alors, quand j’ai entendu l’existence de ce livre basculant entre un ciel qui nous laisse rêveurs et des mots qui nous laissent pantois, j’ai suivi les conseils de l’homme aux multiples romans d’anticipation : j’ai foncé ! Certes, il ne s’agissait pas de mon idée, mais je l’ai trouvée tellement brillante (comme une étoile…) que j’ai souhaité la relayer dans ce blog.

    En effet, cet ouvrage nous questionne par exemple sur le lien possible entre un malotru, une star (quoique les deux peuvent parfois ne faire qu’un…) et un désastre. « Malotru » vient du latin « male astrucus » qui signifie « né sous une mauvaise étoile ». « Star » est emprunté à l’anglais et veut dire étoile. Tandis que « désastre » est issu de l’italien disastro, le préfixe dis- possédant une valeur péjorative qui implique que « dis-astro » désigne « mauvais astre ».

    Au-delà de l’étymologie, le ciel nous ramène, simples petits Terriens, à tout ce qui est relatif à la spiritualité, aux croyances. Comme nous n’avons pas encore compris tous ses secrets, nous y plaçons sûrement beaucoup d’espoir.  Le paradis nous y attend, et non le centre de notre chère planète. Un bémol toutefois, mis en avant par Claude Aveline : « Inutile d'interroger le Ciel, il a réponse à tout. » On patientera donc encore un peu avant d’en savoir plus.

    Même la typographie lui rend un hommage appuyé en recommandant des majuscules lorsque l’on évoque les astres (et non lorsqu’on les invoque…). Extrait du Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale : « Les noms de constellations, étoiles, planètes prennent une capitale initiale au mot déterminant ainsi qu’à l’adjectif qui le précède […] Les mots soleil, terre, lune s’écrivent avec une majuscule quand ils désignent l’astre, la planète ou le satellite lui-même (la conquête de la Lune, etc.) et avec une minuscule dans les autres cas (un coucher de soleil…). »

    Ainsi, les astres possèdent le même honneur que vous et moi : leur nom se rédige avec une majuscule.

    Nous verrons dans de futurs blogs les autres « arismocrates » bénéficiant de ce privilège.

    À bientôt !

     

     

     

     

    Lire la suite

  • Prosopopons

    J’avais déjà abordé dans un blog précédent le fait que la sonorité des mots pouvait nous faire entrevoir quel était leur sens. Un confrère m’avait alors signalé que ce constat se nommait le cratylisme. Toutefois, il faut préciser que le cratylisme affirme que le rapport entre le son et la signification est permanent, ce qui demeure contesté.

    L’expression est issue d’un dialogue entre plusieurs personnages dans un récit de Platon, parmi ceux-ci figurent Cratyle et Hermogène. Le premier prétend qu’existe un lien entre les mots et les choses, tandis que l’autre défend l’idée inverse de l’arbitraire, les hommes définissant les vocables seulement selon leur propre volonté.

    Le débat reste ouvert.

    En attendant cette lutte fratricide entre les pour et les contre, j’ai entendu récemment un mot peu utilisé, mais à la douce mélodie : prosopopée. J’ai tellement apprécié la résonance de ce terme que j’étais persuadée de la splendeur de sa définition ! Il s'agit d'une figure de style et sachant à quel point j’aime les lettres, je me dis que le hasard n’existe pas.

    La prosopopée consiste à faire parler un objet, un absent, un être inanimé ou un animal dans une histoire. Les écrivains et scénaristes utilisent souvent ce procédé pour raconter des récits offrant une vision différente. Levy a inspiré Spielberg en donnant la parole à une séduisante femme fantôme. Le Chat botté de Charles Perrault a connu une seconde vie au cinéma avec le Chat potté. Et quand Baudelaire s’en sert pour évoquer la beauté, la prosopopée prend une tournure bien plus lyrique :

    « Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,

    De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :

    Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles ! »

     Si jamais vous entendez des mots rares, gracieux et méconnus, venez les partager sur la page facebook du Cabinet, là « où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté » !

    http://www.facebook.com/home.php#!/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840  

  • Les mots, les langues, la vie d’un peuple, la société...

    Je suis passionnée par le langage pour de nombreuses raisons. L’une d’entre elles est qu’il constitue un témoignage de la culture de nos sociétés. En effet, le langage est influencé par nos habitudes, nos pratiques, nos coutumes, nos comportements… Ou peut-être est-ce l’inverse et il agit sur nos attitudes, nos traditions et même plus : notre manière de penser.

    Entre la poule et l'œuf...

    Une amie norvégienne m’expliquait que dans leur langue le mot « døgn » signifiait la journée entière, c’est-à-dire le jour et la nuit. En français, nous distinguons bien ces deux parties. Les Norvégiens connaissent des hivers avec seulement cinq heures de jour. Heureusement pour eux, les étés sont beaucoup plus cléments et la lumière est présente dix-neuf heures sur vingt-quatre. Il apparaît logique que dans ce contexte un jour ne soit pas divisé en deux tranches, mais qu'il forme une unité.

    Dans la société japonaise, le travail constitue une valeur primordiale. Ce constat est en train d’évoluer, car les jeunes générations ont vu leurs parents s’épuiser au bureau et ils aspirent ainsi à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Lorsque je parle d’épuisement, je n’exagère pas, bien au contraire. Des médecins japonais ont carrément inventé un mot, « Karōshi », signifiant littéralement « mort par sur-travail ».

    Les Japonais vivaient auparavant presque à plein temps sur leur lieu professionnel. Il était communément accepté que les journées (les journées/nuits !) se terminent de manière fréquente à minuit et qu’employés et employeurs aillent ensuite boire un verre (l’inverse étant très mal vu). Le « Karōshi » est donc une surcharge de travail entraînant des troubles cardio-vasculaires pouvant mener à une crise cardiaque fatale. Les journées précédant la mort du salarié, les heures de travail sont comptées pour éclaircir la raison du décès. Si ce dernier a effectué des journées de plus de 16 heures de manière récurrente, ou même une de 24 heures, on constate qu’il s’agit d’un « Karōshi ». D’un point de vue économique, les Japonais sont souvent considérés comme les Occidentaux de l’Orient. Espérons que nous ne suivrons pas ce modèle de surcharge de travail dévastateur pour notre santé.

    Il doit exister de nombreux mots employés uniquement dans une seule langue. Si vous détenez d’autres exemples de ce genre, n’hésitez pas à venir les poster à l’adresse facebook du Cabinet :

    http://www.facebook.com/home.php#!/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840

    Cela vous permettra d’éclairer nos lanternes. Sans les prendre pour des vessies, merci !

    Lire la suite

  • Il est doux comme un agneau : il ne ferait pas de mal à une mouche

    Je me suis amusée, ce week-end avec des amis, à tenter de recenser les expressions rendant hommage à nos chers animaux.

    Force est de constater qu’ils nous inspirent énormément (ça trompe énormément) :

    - muet comme une carpe ;

    - bavard comme une pie ;

    - malade comme un chien ;

    - têtu comme un âne ;

    - nu comme un ver ;

    - rusé comme un renard ;

    - fier comme un coq (Gaulois que nous sommes)…

    Sans compter les métaphores :

    - faire le mouton, l’autruche, la taupe, la marmotte, le requin… 

    Les expressions :

    - la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe ;

    - on n’apprend pas au vieux singe à faire la grimace…

    Les compliments :

    - une haleine de fennec.

    Les compliments à l’intention des femmes :

    - une cougar, une tigresse, un thon, un cachalot, une baleine, etc.

    Même Baudelaire s’est essayé à évoquer nos amies les bêtes, plus précisément les matous. Voici l’un des passages du poème Le Chat, cité ici juste pour le plaisir :

    « De sa fourrure blonde et brune sort un parfum si doux qu’un soir j’en fus embaumé... »

    Mais enfin pourquoi les animaux sont-ils si présents dans notre langage ? Nous parlons d’eux tous les jours, sans même y penser !

    Un livre de l’écrivain américain Jonathan Safran Foer avait fait sensation l’année dernière en France, il traitait de notre étrange rapport aux animaux. En effet, nous pouvons en déguster certains sans aucune vergogne et apprécier la compagnie d’autres (qu’il serait impensable de manger). Nous pouvons en utiliser pour nos propres besoins (les chevaux de trait, les vers pour le compostage), jouer avec d’autres (lancer une balle à un chien, tirer sur un fil devant un chat), les admirer, regarder des documentaires sur eux ou même les tuer pour le « plaisir » de les traquer.

    Ils sont présents dans nos foyers, dans nos assiettes, dans nos langages… Décidément, ils sont partout !

    Pourquoi ?

    Peut-être parce qu’ils nous ont précédés et qu’ils nous survivront.

    Eh oui, c’est le dernier blog avant l’apocalypse !

    Si vous souhaitez faire part d’autres « expressions animalières », rendez-vous sur la page facebook du cabinet :

    http://www.facebook.com/home.php#!/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840

    Pour information, aujourd’hui à Montpellier il a plu comme vache qui pisse : un vrai temps de chien.

    À l’année prochaine !

  • À contresens

    Certains mots possèdent un double sens. D’autres en ont même plus, sans parler des homophones qui peuvent embrumer les esprits les plus éclairés. Tiens, comme nous parlons d’éclairage, de lumière, prenons l’exemple du mot illuminé. Ce dernier peut revêtir deux significations complètement antagonistes : d’un côté un illuminé est un fou qui n’aurait plus toute sa tête, et de l’autre un illuminé représente une personne éveillée, dont l’âme a été « illuminée » par Dieu, le savoir ou la sagesse, en fonction des croyances de chacun.

    D’autres mots présentent également cette caractéristique : 

    - un hôte, peut recevoir ou être invité ;

    - apprendre, veut dire enseigner ou bénéficier d'un enseignement ;

    - plus, on en veut toujours plus alors qu’il n’y a plus rien, etc.

    On appelle cela la polysémie. Ce n’est ni la polygamie, ni la Polynésie. Merci d’y veiller...

    Toutefois, la polysémie comprend aussi des mots ayant plusieurs définitions différentes, mais pas forcément contraires.

    C’est en recherchant des éléments à partir de cette idée que je suis tombée sur un texte écrit par un dénommé… Sigmund Freud. Tout cela après avoir animé quelques jours auparavant un atelier d’écriture sur le… rêve. Freud expose la possibilité qu’une chose figurant dans un rêve puisse signifier son contraire. Un peu comme ces mots. Le fondateur de la psychanalyse évoque ensuite le fait que dans l’Antiquité, les Égyptiens avaient « coutume de donner aux pensées les plus contraires une seule et même consonance verbale et de relier en une sorte d'union indissoluble ce qui de part et d'autre était le plus fortement opposé. » Extrait de l’article Des sens opposés dans les mots primitifs.

    Ce qui nous ramène clairement aux exemples cités plus hauts.

    Ainsi, un seul mot peut exprimer deux significations opposées. Il est même possible de regrouper deux mots de sens contraires pour leur donner un nouveau relief : cette figure de style se nomme l’oxymore. Un silence éloquent est une expression contradictoire, pourtant elle est parfaitement compréhensible.

    Et puis, dans un genre plus trivial et surtout plus amusant, Valérie Lemercier avait indiqué dans une émission de télévision quelques mots dont je vous laisserais retrouver seul le double sens !

    En voici quelques-uns : compétent, tapisser, paniquer…

    C’est évidemment plus comique lorsque c’est elle qui les prononce !

    Si vous avez d’autres propositions farfelues, vous pouvez venir les partager sur ma page facebook :

    http://www.facebook.com/home.php#!/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840

    C’est simple comme un clic  qui « aime » !

  • Des phrases (et des hommes) en or

    « Parfois, il faut monter très haut pour comprendre à quel point on est petit. »

    Felix Baumgartner

    La citation est parfaite.

    L’analogie avec le célèbre « c’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour l’humanité » de Neil Armstrong est criante.

    Felix Baumgartner saute à plus de 38 kilomètres de hauteur, dépasse Mach 1 dans sa petite combinaison high-tech et signe une phrase qui entrera — au même titre que sa performance — dans le livre de l’Histoire par la grande porte.

    Mais pourquoi apprécions-nous autant ces phrases ? Pour quelles raisons certaines parviennent-elles à marquer les esprits aussi longtemps ? Quel est le « petit plus » qui leur permet une notoriété durable ?

    Leur esthétique littéraire ?

    Dans les phrases de Neil Armstrong et de Felix Baumgartner, le vocabulaire employé est rudimentaire. Toutefois, la portée de leur exploit offre une dimension nouvelle à leurs mots.

    Leur originalité ?

    Friedrich Nietzsche a écrit : « Ce qui ne me détruit pas me rend plus fort. » Rien de bien original. En revanche, sa citation est universelle : qui n’a pas souffert ? Qui n’a pas appris de ses erreurs et de ses regrets ? Nous sommes tous, en quelque sorte, des phénix (et pas des Felix pour ceux qui, comme moi, ont le vertige à partir de 4 mètres de haut).

    Leur complexité ?

    Voici ce que le Dalaï-lama aurait répondu à quelqu’un qui lui demandait ce qui le surprenait le plus dans l’humanité :

    « Les hommes... Parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent de telle sorte qu'ils finissent par ne pas vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu. »

    Une réponse particulièrement juste. À sa lecture, on constate même qu’elle apparaît comme une évidence. Le secret est peut-être là. Prononcer une phrase comprenant des mots simples, ayant une portée universelle et dont personne n’a encore su exprimer l’évidence.

    À croire que lorsque l’on observe les choses de trop près, on ne les voit même plus. Dans ce cas, la sagesse d’un Nietzsche, d’un Dalaï-lama ou d’un Baumgartner peut toujours servir…

    Si vous avez d’autres suggestions pour répondre à ma question, rendez-vous sur la page Facebook du Cabinet :

    http://www.facebook.com/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840

    C’est simple comme un clic qui aime.

    À bientôt.

  • Des accents sur les majuscules !

    Mon professeur de CM1 avait coutume de préciser qu’on ne mettait pas d’accent sur les majuscules. Comme il avait une autre habitude qui consistait à tirer les oreilles de ses élèves, j’ai enregistré ses dires tel un robot. Je ne me suis jamais posé la question de savoir s’il avait raison ou non.

    En tant qu’écrivain public, je suis constamment en train de vérifier l’orthographe des mots, leur bon usage grammatical et syntaxique. Et, naturellement, j’ai enquêté sur ce que je considérais être une règle indiscutable : on ne met pas d’accent sur les majuscules.

    Eh bien figurez-vous que l’Académie prétend l’inverse !

    J’ai alors perdu beaucoup de certitudes sur notre langage, mes valeurs, la vie en général…

    J’ai été ébranlée à un point tel que je me suis mise à réfléchir. Incroyable.

    J’ai commencé à cogiter sur la force des idées reçues. Ces idées qui ne viennent pas de nous, mais que nous avons archivées dans notre esprit comme étant certaines. J’avoue que j’ai été un peu effrayée de constater que beaucoup d’entre elles n’étaient pas directement issues de mon propre raisonnement.

    Je continue donc de vérifier et de m’interroger, encore et encore, sur les mots et leurs différentes combinaisons. Je m’aperçois d’ailleurs fréquemment que le sens que nous prêtons à un mot peut manquer de précision. Ou même que la signification de certains d’entre eux évolue avec le temps.

    Les mœurs changent, alors ils se transforment tout en conservant les mêmes lettres.

    Nous en revenons donc à l’éternel débat entre la poule versus l’œuf : le langage influence-t-il la culture ? ou est-ce le langage qui s’adapte en fonction du contexte du lieu et de l’époque ?

    Si cette discussion vous tente, rendez-vous sur la page facebook du Cabinet :

    http://www.facebook.com/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840

    Il suffit "d'aimer" la page. C'est simple comme un coup de pouce. Au propre comme au figuré.

    Lire la suite