Les arismocrates reviennent, c'est leur fête !
- Par Agathe Costes
- Le 27/11/2013
- Dans L'instant culture de l'écrivain public : pause-café, pause français
Un saint prend-il une majuscule ou non ?
Un sein, non, évidemment, un seing non plus, même s’il rend un document authentique. Et l’adjectif « sain » a beau être équilibré, il ne bénéficie pas de la distinction suprême des arismocrates : la majuscule !
Certes, avec tous ces homonymes, nous ne sommes pas plus avancés. Focalisons-nous donc sur le saint.
Il faut retenir principalement qu’il prend la majuscule lorsqu’il est utilisé au sein (décidément) d’un nom propre. Par exemple, un lieu et ses habitants (les Saint-Quentinois de Saint-Quentin), une fête (la Sainte-Agathe, au hasard), un monument (la Sainte-Chapelle), un ordre (l’ordre de Saint-Lazare) et dans certaines expressions historiques, traditionnelles ou religieuses (le Saint-Esprit), mais pas toutes évidemment, cela aurait été trop simple. Dans ces cas, n’oubliez pas d'ajouter le tiret qui précédera le mot suivant. De plus, vous pouvez employer l’abréviation St ou Ste uniquement lorsqu’ils forment des noms propres, comme ci-dessus.
Maintenant, après la « noblesse majusculée », voici le reste du monde : les saints avec des minuscules.
Il est surprenant de remarquer que lorsque vous évoquez le personnage d’un saint, celui-ci s’écrit en minuscules (sainte Agathe, encore au hasard). Et que si vous dites « la fête de sainte Agathe », vous parlez bien de la fête de ce personnage. Si, en revanche, vous vous référez à la Sainte-Agathe, vous mentionnez la fête, donc le groupe de mots redevient nom propre.
Retenez juste ceci, ce qui vous aidera : la fête de sainte Agathe/la Sainte-Agathe.
Quand il s’agit de mots composés, la minuscule doit être conservée : un saint-bernard, des saint-honoré, etc. Puis lorsque « saint » est utilisé comme adjectif, il reste en bas de casse (le saint sacrement, etc.).
Voici pour le « peuple ».
Prochaine étape des arismocrates : la géographie. Je vous préviens, il faudra vous munir d’aspirines. Si, j’insiste sur la nécessité du pluriel pour « aspirines » dans ce contexte.
Si vous souhaitez ajouter des éléments ou poser des questions concernant ce billet du blog, vous pouvez vous rendre sur la page du Cabinet :
https://www.facebook.com/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840?ref=hl
À bientôt !
écrivain public ecrivain conseil fête saint sainte majuscule typographie nom prorpre