Articles de cabinetagathecostes

    • Agathe Costes
    • Dijon
  • L’œil américain du correcteur

    Il paraît que le bon correcteur prend le temps de lire tous les mots, de les photographier un par un pour déceler l’oubli d’une consonne, l’inversion des lettres, le contresens, bref la coquille qui gâche tout le paragraphe. Personnellement, le mot tranquillité me scotche à l’écran. En effet, quoi de mieux que deux l encadrés par deux i pour se sécher la rétine ?

    On dit ainsi que le bon correcteur a l’œil américain. Cette expression signifie qu’il a l’œil sur tout. Il est certainement plus difficile de conserver cet œil américain de nos jours en raison de la lecture sur Internet. Lorsque nous surfons sur le Net, nous cherchons une information et nous la voulons rapidement. Les spécialistes de la rédaction web comparent les lecteurs du Net à des hunters (chasseurs) : ils chassent les informations. Ce constat explique le concept de la pyramide inversée : dans l’article rédigé, on donne l’information cruciale en premier, puis on déroule ensuite en essayant de captiver le lecteur (chasseur donc) pour qu’il ne décroche pas. C’est ce que vous voyez tous les jours dans les médias numériques.

    Notre habitude de lire sur les écrans nous entraîne ainsi à lire plus vite. De plus, lorsque nous lisons, nous repérons quelques lettres d’un mot puis nous passons au suivant, car notre cerveau a identifié le terme en question. Sinon nous ne pourrions pas lire aussi rapidement. Un exemple pour vous en convaincre :

    « Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre es ltteers dans les mtos n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire siot à la bnnoe pclae. Le rsete puet êrte dans un dérordse ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot. La peruve… »

    Vous comprenez donc pourquoi vous ne voyez jamais la coquille restante avant d’avoir envoyé votre email (c’est toujours après, bien sûr, quand vous le relisez à tête froide). En tant que correctrice, je dois prendre le temps de cajoler chaque mot, alors que mon époque et mon habitude de la lecture m’incitent à la vitesse. Notre rapport actuel au temps est d’ailleurs un sujet traité par Hartmut Rosa, un philosophe et sociologue allemand. Il a parfaitement synthétisé notre sensation de manque de temps alors que la technologie est censée (pas sensée, attention !) nous en faire gagner : « Le problème, c’est que puisque l’on peut produire plus rapidement, on produit plus. Prenons l’exemple du courrier : rédiger un email prend deux fois moins de temps qu’une lettre. Là où écrire dix lettres prenait deux heures, écrire dix emails n’en prend qu’une. Mais au lieu de gagner une heure, nous prenons deux heures pour écrire vingt emails. »

    C’est ballot.

    Avoir l’œil américain requiert de l’attention, une attention au sens, aux erreurs, aux bons usages des majuscules et minuscules entre autres. Vous ne désignez pas le même groupe de personnes si vous évoquez « les Inconnus » ou « des inconnus ». Vous ne faites pas plaisir à votre patron si vous lui demandez « quand pensez-vous ? », au lieu de « qu’en pensez-vous ? » Le sens est différent si vous écrivez « branler du chef » (hocher la tête de haut en bas) et « branler le chef » (…). Vous indiquez deux choses distinctes si vous constatez que « dans le futur, sept salariés sur dix vont travailler en voiture ». Le premier sens peut indiquer que sept salariés sur dix se rendront au travail en voiture, mais le deuxième peut laisser entendre qu’à l’avenir sept salariés sur dix travailleront dans leur voiture.

    Nous parlerons peut-être des amphibologies (« double sens présenté par une proposition », selon Le Robert) dans un prochain blog, mais si vous souhaitez des liens relatifs aux aspects évoqués dans le billet de ce jour, ils vous attendent en fin d’article.

    Vous pouvez déjà retenir que pour garder l’œil américain, le correcteur doit être attentif et lire lentement. Tout un programme de nos jours.

    Avoir l’œil américain, origines de l’expression : https://serd.hypotheses.org/6880

    Interview d’Hartmut Rosa : https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/04/01/hartmut-rosa-plus-on-economise-le-temps-plus-on-a-la-sensation-d-en-manquer_4893818_4497916.html

  • Comment les pauses vous aideront à devenir un correcteur ou une correctrice plus rapide

    Une fois n'est pas coutume, je reprends ci-dessous un article publié pour Scribbr destiné à mes collègues correcteurs et correctrices. Pour respecter les habitudes de Scribbr, je me suis essayée à l'écriture inclusive, comme vous pourrez l'observer dans les lignes qui suivent. De plus, je suppose qu'une lecture sur la manière d'améliorer sa concentration en télétravail devrait accaparer toute votre attention en ces temps où le travail à distance se généralise  

    En ce qui me concerne, travailler le plus souvent seule, de manière quotidienne, face à un écran est quelque chose qui m’est très agréable. Pourtant, beaucoup de mes connaissances me plaignent. Il m’est souvent difficile de leur faire comprendre que je prends beaucoup de plaisir à exercer mon activité de cette manière. Einstein dit qu’il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé. Suivant son bon sens, je tente une explication, et si je vois que la personne n’est pas convaincue, j’évite de me disperser dans de longues tirades.

    Néanmoins, je dois bien admettre que travailler plusieurs heures par jour assise, immobile, les yeux rivés face à un écran n’est pas ce qu’il y a de plus sain. Le corps n’est pas assez sollicité, contrairement aux yeux qui le sont trop. Et, à domicile, nous n’avons aucun·e collègue qui détourne notre regard de l’écran, hormis pour celles/ceux qui ont un·e chat·te, ou un·e colocataire traînant en pyjama à 16 heures et demandant où sont les bières, les cigarettes et où se trouve la lessive. Non, en fait, pas la lessive.

    Il est donc indispensable de se ménager des pauses. Celles-ci peuvent varier entre 5 et 20 minutes selon l’heure à laquelle vous avez démarré votre travail, par exemple 5 minutes si vous avez commencé depuis 30 minutes, et 20 minutes si vous vous creusez les méninges depuis 2 heures. Bien que cela soit tentant, il est nécessaire d’éviter de continuer de regarder son écran durant ces pauses. Bien des options sont possibles, mais cet article se concentrera sur l’une des manières les plus saines et efficaces d’occuper votre temps durant une pause : la sophrologie.

     

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    Photo d'Emma Simpson sur Unsplash

     

    La sophrologie est une méthode déclinant des techniques pour améliorer la sérénité et le bien-être de notre corps et de notre mental. Ces techniques peuvent se constituer d’exercices portant sur la respiration, la décontraction musculaire ou l’imagerie mentale (visualisation). Personnellement, en tant qu’ancienne sportive (tennis de table : si, si, c’est un sport), j’avais déjà par le passé effectué de la visualisation pour me projeter dans des situations (de compétition) positives. Cependant, c’est depuis que je suis mère que je mesure pleinement les impressionnants bienfaits de la pratique quotidienne d’exercices de respiration et de relaxation sur ma forme et aussi, il faut bien le dire, mon humeur. Ainsi, je vous suggère de joindre l’utile à l’agréable en pratiquant ces exercices durant vos pauses de travail : ils vous relaxeront, reposeront vos yeux et, surtout, vous mettront dans les meilleures dispositions pour maintenir le niveau de concentration exigé par une correction de plusieurs milliers de mots. Je reprends ici des exemples d’exercices présentés par Clémence Peix Lavallée, une sophrologue française, praticienne, formatrice, conférencière et auteure de plusieurs livres sur le sujet, en bref une experte.

    Tout d’abord, voici mon exercice favori : il est très simple et ses effets ont pour moi été vraiment spectaculaires en quelques semaines seulement. Cette technique se nomme la cohérence cardiaque. Elle dure 3 à 5 minutes. Il est conseillé de la pratiquer assis·e, mais, pour ma part, je préfère m’allonger durant 3 minutes. Il suffit d’inspirer par le nez durant 5 secondes et d’expirer par la bouche pendant 5 secondes. Attention, pour cette pratique, vous devez effectuer une respiration abdominale. Celle-ci implique de gonfler votre ventre à l’inspiration et de le dégonfler durant l’expiration.

    Ensuite, je réalise la technique de la respiration HA afin de retrouver une humeur plus sereine. Cet exercice dure 3 à 5 minutes également. Vous pouvez être debout ou assis·e, le torse bombé vers l’avant, la tête et le corps droits. En inspirant par le nez, vous devez penser au beau, au bon, au merveilleux. Une fois l’inspiration terminée, vous suspendez votre respiration pendant 3 ou 4 secondes. Vous expirez ensuite en prononçant « haaaa » afin de faire sortir toutes les tensions (corporelles, psychiques…) de votre corps. Bloquez de nouveau votre respiration 3 à 4 secondes. Répétez ce cycle trois fois. Les quatre temps de respiration vous éviteront de passer en hyperventilation.

    Enfin, je vous propose un exercice d’une durée de 10 à 20 minutes si vous souhaitez faire une pause un peu plus longue. Il s’agit du training autogène. Comme une majorité d’entre nous, je travaille seule à mon domicile ; il m’est ainsi facile de m’allonger pour le faire. En effet, je n’ai pas de collègues pour me demander ce que je fabrique allongée par terre au milieu de l’open space. C’est tout de suite plus simple. Toutefois, vous pouvez aussi l’effectuer assis·e et le terminer par un étirement des bras et des jambes, un peu comme au réveil. Cet exercice se divise en sept phases durant lesquelles vous devez répéter mentalement certaines phrases trois fois, à l’image des mantras.

    Exercices du training autogène

    Phrases à répéter

    1. Exercice de relaxation

    Je suis calme. Rien ne peut me perturber. Je me sens bien.

    2. Exercice de lourdeur

    Mon bras est lourd. Ma jambe est lourde. Mes bras et mes jambes sont lourds. Tout mon corps est lourd.

    3. Exercice de chaleur

    Mon bras est chaud. Ma jambe est chaude. Mes bras et mes jambes sont chauds. Tout mon corps est chaud.

    4. Réguler le système nerveux autonome

    Mon plexus solaire est chaud.

    5. Ressentir les battements de son cœur

    Mon cœur bat calmement et régulièrement.

    6. Contrôle de sa respiration

    Ma respiration est tout à fait calme, ça respire en moi.

    7. Régulation céphalique

    Mon front est agréablement frais. Ma tête est libre et dégagée.

    Vous disposez maintenant de quelques exercices de sophrologie simples à mettre en place, afin d’optimiser votre concentration et améliorer votre bien-être général. Comme toute pratique, elle ne sera utile que si elle peut être réalisée régulièrement. Qui plus est, les durées de ces exercices s’adaptent idéalement à la technique Pomodoro. Une technique de gestion du temps de travail que vous connaissez déjà certainement en tant que correcteur·rice·s. Pour celles et ceux qui la découvriraient, il s’agit d’une méthode qui découpe les phases de travail en 25 minutes. On effectue 25 minutes de travail, puis 5 minutes de pause durant 1 heure 30. On réalise ensuite 25 minutes de travail, puis on fait une pause de 20 minutes. Vous savez désormais comment combler celles-ci avec efficacité.

     

  • Interview Agathe Costes par RCF

    Bonjour à tous,

    Je ne vais pas me plaindre de recevoir beaucoup de demandes de prestations, mais comme je peine à trouver du temps pour rédiger un nouveau billet de ce blog, je vous propose de commencer cette année avec une courte émission radio de RCF : "C'est quoi le bonheur ?"

    J'ai été interviewée par Fabrice Chrisment pour parler du métier d'écrivain public et de la manière dont je l'exerçais. Alors si cela vous intéresse de m'entendre plutôt que de me lire, il ne vous reste plus qu'à cliquer vers ce lien :

    https://rcf.fr/culture/portraits/agathe-coste

    À très bientôt et certainement... par écrit !

     

  • Mémoire, mémoires, biographie, récit de vie et éloge

    Parmi les différentes prestations que propose un écrivain public, il serait intéressant de s’attarder aujourd’hui sur celles liées au terme « mémoire ». La polysémie est un sujet récurrent de ce blog et ce terme n’y fait pas exception. En effet, un mémoire est un document produit par un étudiant et des mémoires sont des écrits relatant les souvenirs d’une personne. La mémoire est nécessaire pour écrire ses mémoires. Et elle l’est aussi pour honorer la mémoire d’une personne.

    Quand j’apprenais l’anglais, j’ai souvent eu l’impression que les Anglais disposaient de moins de vocabulaire que nous. Souvent, leurs mots avaient de nombreuses significations différentes. J’ai souvenir d’avoir ouvert mon dictionnaire franco-anglais (à l’époque où l’on ouvrait encore des dictionnaires sans effectuer de recherches dans la barre Google) et de m’être arrêtée, assez interloquée, sur l’interminable liste de significations du mot « get ». Toutefois, en écrivant ces lignes, je me suis demandé si cette impression était justifiée. La langue française est-elle réellement plus riche que la langue anglaise ? Il est tout à fait probable que je ne connaisse pas assez bien l’anglais pour en juger. J’ai donc découvert l’article ci-dessous, proposant cet angle sous une perspective intéressante :

    https://fr.babbel.com/fr/magazine/quelle-langue-contient-le-plus-de-mots/

    À sa lecture, il apparaît qu’il est difficile d’être juge en la matière, d’autant plus que les langues vivantes évoluent, contrairement aux langues mortes, dont seule nous reste… la mémoire.

    Pour revenir à celle-ci, sachez qu’un écrivain public peut corriger les mémoires d’étudiants, écrire des éloges funèbres pour honorer la mémoire d’êtres chers, mais aussi accompagner une personne dans la rédaction de ses mémoires. Je précise néanmoins un aspect important. Par déontologie, je corrige seulement les mémoires d’étudiants et ne les rédige jamais, considérant qu’il s’agit là de leur propre travail. En revanche, pour les mémoires étant des récits de vie, mon travail d’écrivain public diffère en fonction des attentes de mes clients. Parfois, ils ont déjà rédigé une partie de leur biographie et souhaitent que j’améliore leurs écrits et en restructure les différentes parties. D’autres fois, ils préfèrent me confier la rédaction de leur récit de vie et je travaille sur ce projet à l’aide d’entretiens avec eux. La situation est similaire pour les éloges funèbres en hommage à la mémoire d’un proche. Dans ce type de travail, si la personne souhaite que je rédige l’écrit, je prends toujours soin de m’entretenir avec elle, notamment afin d’entendre sa manière de parler. Un éloge est un texte qui sera lu en public et la personne doit pouvoir le déclamer avec aisance. Il est ainsi souhaitable que ce texte ait une « musique » correspondant à celle de la personne. Les mots doivent être ceux que celle-ci pourrait utiliser. Pour conclure, un éloge à la mémoire d’une personne est un éloge funèbre, mais les éloges ne sont pas toujours des hommages aux défunts. Nous pouvons tous proposer un discours pour faire l’éloge d’un proche. D’ailleurs, c’est plutôt un beau cadeau. Rare, de surcroît. Alors à vos stylos. Ou si vous recherchez de l’aide, faites appel à un écrivain public, de préférence situé à Dijon…

  • Pourquoi les écrits nous touchent-ils ?

    Au travers d’une lecture, il nous arrive parfois de tomber sur des phrases qui semblent nous être destinées. Elles étaient là, immobiles, tapies dans l’ombre d’un ouvrage refermé. Puis elles apparaissent à nos yeux, évidentes. La précision avec laquelle elles viennent dire ce que nous vivons ou ressentons est troublante. Quelquefois, elles ont même l’air de prédire la suite. Pourquoi les écrits nous touchent-ils autant ?

    En cherchant une réponse à cette question, je pense de nouveau au proverbe de Boileau : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. » Ces phrases nous procurent une vive émotion, certainement parce qu’elles sont intimement liées à notre vécu. L’intensité avec laquelle nous les découvrons est peut-être due au talent de l’auteur les ayant écrites. Les mots s’enchaînent facilement et la phrase est pourvue d’une belle musicalité. Cette impression qui n’était pas encore nettement formulée dans notre esprit l’est devenue et l’auteur l’a décrite avec une aisance qui nous déconcerte. Cette sensation, il la connaît donc, lui aussi ?

    Peut-être est-ce ça la clé de ce qui nous touche. La manière de dépeindre les émotions et ainsi de faire comprendre qu’elles sont universelles. Que ce que nous traversons est aussi vécu par d’autres. J’ignore si mon raisonnement est juste. Et je suis certaine qu’il existe bien d’autres réponses à cette question.

    En tant qu’écrivain public, je dois accompagner des personnes pour améliorer d’une manière ou d’une autre leurs écrits, qu’il s’agisse de les rédiger, les structurer, les corriger ou autre. Je dois essayer de comprendre la personne et son besoin pour mener à bien ce qu’elle attend de moi. L’écrit souhaité peut être d’ordre administratif et il peut consister à convaincre. Je suis d’avis que mon implication doit rester fidèle à l’esprit de la personne me sollicitant. Par exemple, rédiger une lettre de motivation ou une demande d’augmentation implique de concevoir un écrit efficace, mais il est également indispensable que celui-ci soit en adéquation avec ladite personne. Sinon, comment celle-ci va-t-elle pouvoir l’argumenter par la suite ?

    Lorsque des prospects me contactent pour des projets plus personnels, je considère que la démarche est identique. L’écrit souhaité doit toujours ressembler à celui qui en fait la demande. J’en viens ainsi à mon questionnement initial : si l’on veut toucher le destinataire de l’écrit, je suis convaincue qu’il est fondamental d’être cohérent et sincère. Un compte rendu doit être fidèle à l’esprit de celui qui le commande, au même titre qu’un discours doit être fidèle au parler de celui qui le prononcera, car, oui, les fausses notes s’entendent toujours.

    Cet aspect de mon métier me passionne. Mettre à profit mes compétences écrites tout en essayant de respecter le profil de celui ou celle requérant mon aide est une démarche intellectuelle qui m’enrichit toujours et me stimule grandement.

    En ce qui me concerne, le dernier passage sur lequel je me suis arrêtée, songeuse, était de Christophe André : « Face à la douleur ? Respirer. Face à la détresse ? Respirer. Au début, ça me paraissait bien limité comme message. Puis, j’ai compris. Le vrai message, le message complet, c’est : “Commencez par respirer ; tout sera plus clair ensuite.” Ce qu’il y aura à faire ou à penser apparaîtra alors avec plus d’évidence. Respirer ne transforme pas la réalité. Mais respirer transforme l’expérience qu’on a de la réalité. » Oui, en effet, c’est très clair maintenant.

  • La polysémie, quel beau pays !

    Les vacances se terminent, la rentrée reprend ses droits, mais nous sommes encore un peu à cheval entre les mantras des magazines estivaux (éloge de la procrastination, de l’ennui, du temps pour soi, du zen et des heures au ralenti) et la réalité des pas pressés, des cigarettes à demi-consumées et des moteurs vrombissant dès huit heures.

    Pleine de bonnes intentions, j’ai entrepris de rédiger un blog sur les mots ou les expressions à double sens, un phénomène du langage que je trouve tout à fait passionnant. Je suis d’autant plus séduite par ce sujet que le calembour est un plaisir qui peut se partager dans toutes les langues, les Français n’ayant pas l’apanage de l’humour sur les mots polysémiques. J’imagine avec amusement les parallèles allemands ou japonais de ces mots faisant que des confédérés peuvent également être des cons fédérés.

    Cherchant à savoir ce que ces doubles sens pouvaient bien signifier dans le domaine psy, j’ai lu quelques pages sur les dissensions entre Freud et Lacan. Je dois bien avouer que je n’ai pas saisi l’intégralité des passages lus à ce sujet, mais il y en a un qui a tout de même retenu mon attention (enfin, il s’agit surtout de celui que j’ai compris) : « Le mot est un signe, il a une face matérielle, le “signifiant”, et une face conceptuelle, le “signifié”. Le mot équivoque a la particularité d’avoir deux “signifiés”, l’un innocent et l’autre tendancieux, pour un seul “signifiant”. Pour Freud, la pulsion a contourné la censure en abandonnant le signifié tendancieux pour le signifié innocent. De la place de l’analyste qui écoute un mot équivoque, Lacan peut dire que ce qui se déplace, c’est le “signifiant“, qui occupe successivement dans son écoute deux positions différentes, S1 et S2. En se déplaçant ainsi, le signifiant “transporte” un sens nouveau, qui surgit du rapprochement de S1 et de S2. C’est ce transport que Lacan appelle une “métaphore”. »

    Ne pouvant guère citer plus de choses sur ce sujet et la rentrée commençant à peine, je me suis résolue à vous proposer un simple lien vers un (mythique) moment de télévision plutôt que d’explorer durant des heures ce thème en vue d’un résultat très aléatoire. Toutefois, je suis certaine que vous saurez apprécier à sa juste valeur le brio avec lequel Valérie Lemercier excelle dans l’exercice :

    https://www.youtube.com/watch?v=KJ87qO_5KJg

    Pour la petite histoire, j’ai dû écouter une deuxième fois pour comprendre « enrichi ». J’aime bien. Et j’aime beaucoup « compétent » aussi.

    Les joies du langage.

  • La lettre de motivation, vos difficultés, mes conseils

    Écrire une lettre de motivation, quel exercice complexe. Qui ne s’est pas arraché les cheveux à relire une dizaine de fois ce qui après tout n’est qu’un simple courrier généralement constitué d’une page ?

    Ma motivation est-elle suffisamment visible sans verser pour autant dans l’excès ? La société que je contacte est-elle assez mise en valeur ? Mon profil correspond-il réellement à ce que cette entreprise recherche ? Notre cerveau est souvent en ébullition face à ces quelques paragraphes, qui, nous le savons si bien, peuvent parfois être cruciaux pour notre avenir. Ce constat est d’autant plus aigu qu’il n’est pas vraiment évident de parler de soi et le plus souvent impossible de connaître l'interlocuteur qui lira la lettre. Ne pas être informé du profil et de la sensibilité de ce dernier empêche de savoir quels seront réellement les arguments percutants, le ton qui sera le plus approprié, etc. Il faut écrire avec cet élément inconnu, ce qui n’est pas le cas lors d’un entretien d’embauche où, même si l’on rencontre le recruteur pour la première fois, il est possible d’avoir une perception instinctive de sa personnalité. De plus, il peut s’avérer compliqué d’évoquer une société dont les renseignements ne sont pas légion sur Internet. En effet, comment valoriser une entreprise sur laquelle on ne dispose pas ou peu d’informations ?

    Last but not least, si vous recherchez une méthode ou des recommandations pour bien écrire votre lettre, sachez que c’est comme la rédaction d’un CV ou l’éducation des enfants : vous entendrez tout et son contraire. Il faut structurer son texte dans l’ordre du « je-vous-nous » ou plutôt du « vous-je-nous » et pourquoi pas du « nous-vous-je » tant qu’on y est ? Il faut se démarquer, mais il ne faut pas être trop original. Il faut user d’une écriture fluide et agréable à lire, mais il ne faut pas faire du Proust non plus. Sans même parler des bons et mauvais usages de la formule de politesse… Bref, difficile de savoir comment s’y prendre.

    Dans ces conditions, faire appel à une tierce personne, voire un professionnel tel qu’un écrivain public, est d'une grande aide. Le recul que nous n’avons pas, cette autre personne, elle, l’a. Les fautes que vous ne voyez plus tellement vous êtes le nez collé à vos quatre ou cinq paragraphes seront repérées beaucoup plus facilement. Ne pas connaître le texte préalablement écrit aide en outre à déterminer les passages à modifier et à constater si les phrases s’enchaînent naturellement. Une opinion extérieure nous permettra aussi de nous conforter dans notre avis initial ou de mettre en évidence un aspect sur lequel nous avions quelques doutes.

    L’écrivain public peut écrire la lettre de motivation ou en améliorer le contenu si une ébauche a déjà été écrite. Dans tous les cas, un entretien sera indispensable pour bien définir tous les éléments nécessaires (quel est l’objectif ? quel est le profil du candidat ? quelle est la société ciblée ? etc.). Que vous fassiez appel ou non à un professionnel, je me permets dans ce blog de vous livrer une courte liste de conseils, ceux que j’estime importants sur le fond, et non la forme, pour rédiger une lettre de qualité.

    1) Il faut se rappeler pour quelle raison on écrit une lettre de motivation. Elle n’est pas une fin en soi. Une lettre de motivation est la première étape qui permet, ou non, d’accéder à un entretien. Il est souhaitable d’avoir en tête cet objectif, trop souvent oublié. La lettre doit notamment montrer l’attention portée à l’entreprise, les compétences du candidat et suggérer l’intérêt d’une collaboration, mais elle ne doit pas rentrer dans le détail.

    2) La lettre de motivation est systématiquement accompagnée d’un CV. Les deux sont complémentaires et doivent être cohérents ensemble. Le CV détaille, la lettre présente et valorise de manière succincte.

    3) Personnaliser la lettre à l’entreprise sélectionnée est très vivement recommandé. Les recruteurs reçoivent de nombreuses candidatures quotidiennement. Ils s’intéresseront prioritairement à une lettre faisant mention de recherches sur leur société plutôt qu’à une lettre type complètement impersonnelle. Qui plus est, la lettre type peut décrédibiliser le candidat si elle est hors sujet.

    4) Il est impératif de ne pas laisser la moindre faute. Nous en faisons tous et nous devons toujours nous relire. La moindre erreur fera que plusieurs heures de travail seront directement jetées à la poubelle, ou corbeille. Relire silencieusement. Relire à voix haute. Relire en tenant compte uniquement de la construction des phrases (veillez bien aux sujets placés après les verbes, ils sont souvent traîtres). Faire relire par une tierce personne. Relire, relire, relire.

    5) Soignez votre accroche, votre incipit, votre introduction… Appelez ce début de lettre comme vous voulez, mais soignez ces premiers mots ! Au même titre que les premières secondes lorsque nous rencontrons une personne pour la première fois, ce début est fondamental pour la suite de la lettre et l’impression que vous donnerez à son lecteur.

    6) Restez vous-mêmes. Cette suggestion est, certes, une évidence qui relève du bon sens. Pourtant, à trop vouloir cadrer avec le poste recherché on oublie parfois cette nécessité. Cette ligne de conduite vous aidera à savoir ce que vous pouvez mettre en avant ou supprimer. La lettre doit vous correspondre. Ne cherchez pas à paraître trop humble si vous êtes très sûr de vous, ou l’inverse. Votre personnalité apparaîtra durant l’entretien. Qui plus est, les recruteurs sont en quête de profils en adéquation avec leurs besoins. Vous pouvez être excellent dans votre domaine, mais ne pas correspondre au poste ou au tempérament recherchés. Rester ainsi fidèle à ce que vous êtes fera gagner du temps à tout le monde. Vous devez être à l’aise avec votre lettre de motivation, car si elle vous permet d’accéder à l’entretien, vous devrez ensuite argumenter dans le même sens que celle-ci.

    Voilà pour les conseils sur le fond, maintenant je vous souhaite bon courage et vous recommande de ne pas hésiter à faire appel à un écrivain public si vous avez besoin de peaufiner votre travail sur la forme...

     

  • Je suis un écrivain public qui écrit AUSSI pour les robots

    Le 1 est un journal hebdomadaire fondé par deux anciennes, et illustres, plumes du Monde (Éric Fottorino, Laurent Greilsamer) et Nathalie Thiriez, sa directrice artistique. Il a pour particularité de n’être constitué que d’une seule page, qui se déploie progressivement en se dépliant, et de proposer des articles, des dessins, des poèmes, des entretiens répondant à un thème. Sa nature est unique, ses intervenants brillants et ses contenus toujours pertinents. Dans l’un de ses numéros de 2016, le 1 se penchait sur le thème : « Qui choisit l’info ? »

    En le lisant, j’ai découvert l’étendue de ma candeur concernant la circulation des informations. J’ai enfin pleinement assimilé que ceux qui rédigeaient des articles diffusés sur le net optaient délibérément pour une écriture leur permettant de tenir le haut du pavé en matière de PageRank. Ce constat paraît évident, mais ce qui m’a le plus interpellée est ce qu’il en résulte : ceux qui écrivent sur le Web destinent leurs articles à leurs potentiels lecteurs mais aussi, et surtout, à des robots. Pour citer Éric Scherer, Directeur de la prospective à France Télévisions, interrogé par le 1 dans ledit numéro : « À partir des années 2000, certaines rédactions ont privilégié une écriture de titres permettant aux articles d’être bien placés dans les moteurs de recherche. Cette pratique a généré un risque énorme et un cauchemar pour les rédactions : s’apercevoir que Google dirige la conférence de rédaction du matin car c’est en fonction des requêtes et des recherches des internautes la veille qu’on va déterminer les sujets qui intéressent. »

    Lors de la refonte complète de ce site, j’ai consacré quelques jours à me former sur les bonnes pratiques en matière de référencement, afin d’apprendre quelques bons usages de la rédaction sur le Web et d’essayer de maintenir mon site en première page du sacro-saint-Dieu-tout-puissant de l’ère 2.0 : Google. En France, moins de 10 % des utilisateurs osent encore s’aventurer sur d’autres moteurs de recherche. Lors de ces quelques jours d’apprentissage, ce que j’avais compris la moue déconfite à la lecture du précieux 1 s’est confirmé : si je veux que mon site soit vu, je dois écrire pour ceux que je suppose être mes futurs lecteurs, mais également pour nos amis les robots indexeurs. Voilà, je suis un écrivain public qui écrit AUSSI pour les robots. Mea-culpa.

    Écrire — avec efficacité — sur Internet exige notamment de concevoir des phrases courtes, avec une structure classique (sujet-verbe-complément : ne cherchez pas à parler comme Yoda, ça ne sert à rien), d’utiliser des mots et des expressions ciblés selon le sujet exprimé et les lecteurs recherchés. Néanmoins, ces contraintes d’écriture dignes d’un atelier d’écriture de l’Oulipo ne sont pas suffisantes, vous devrez en outre donner à manger fréquemment au géant mondial américain, semer de façon pertinente des liens retour (backlink), susciter les clics vaille que vaille, etc. Enfin, si ce travail de référencement vous ennuie, aujourd’hui on vous propose une nouvelle option, plus frontale : payer. Vous pouvez également faire appel à des professionnels de l’exercice.

    Les autres pages de ce site répondent de façon plus appropriée, ou du moins essaient, aux caractéristiques de ce type de rédaction. En revanche, ce blog n’est vraiment pas un exemple d’écriture pour le Web. Je n’ai pas prêté attention à sa longueur, j’ai souhaité la construction de mes phrases variée pour une lecture plus agréable et je n’ai pas inséré volontairement çà et là les successions de mots adéquates. Ce blog a cependant le mérite de faire vivre mon site et de conserver un lien régulier avec mes contacts. Malgré cette insoutenable pression numérique, j’aspire AUSSI à écrire pour ceux qui sont pourvus de jambes et de bras et non de câbles et de circuits. Car au bout de leur bras il y a des mains, au bout de leurs mains il y a des doigts, et parmi ceux-ci il s’en trouvera bien quelques-uns pour cliquer frénétiquement qu’ils aiment cet article sur Facebook, LinkedIn, Viadeo et propulser ce site sur le podium en page 1.

    Et le serpent se mordit de nouveau la queue. Google, ton univers impitoyable.

    Merci pour ceux qui s’y adonneront en tout cas.

    https://www.facebook.com/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public-182916225107840/

    https://www.linkedin.com/in/agathe-costes-42880336/recent-activity/

    http://www.viadeo.com/p/0021dc14nq1tb4p4

    En complément de lecture et de culture, je vous propose ci-dessous les liens du 1, de l’Oulipo et d’un article récent sur les parts de marché des moteurs de recherche dans le monde.

    http://le1hebdo.fr

    http://oulipo.net/

    http://www.webrankinfo.com/dossiers/etudes/parts-marche-moteurs#gref.

    Bonne lecture et à bientôt.

  • Le Cabinet Agathe Costes vous souhaite ses meilleurs vœux, e dans l’o

    En bon français : « Je vous souhaite mes meilleurs vœux (e dans l’o) pour l’année 2017. »

    Avec un laisser-aller inapproprié pour un écrivain public, mais s’expliquant par un brin de fantaisie : « Jeux voue sweat mais meilleurs veut (œufs dans l’eau) pour la née 2017. »

    Aïe.

    Au-delà du jeu avec les homophones, ce petit exemple démontre avec efficacité la crédibilité qui se joue dans l’orthographe d’un message. Dans les deux cas, l’intention de celui qui écrit ces lignes est d’adresser ses vœux pour la nouvelle année. Il apparaît pourtant clairement que les deux perceptions du lecteur seront diamétralement opposées. Le second message risque de produire l’effet inverse de celui qui était escompté. Veillez donc à bien vous relire ou à faire appel à un écrivain public !

    L’e dans l’o, ou plutôt l’œ (enfin, ne serait-ce pas plutôt l’o dans l’e ? soyons fous), ce caractère que vous n’avez jamais réellement tapé sur un clavier mais que vous avez toujours rectifié en utilisant un clic droit bien senti, aurait en français des origines latines et grecques, au même titre que son « cousin » l’e dans l’a, auquel Gainsbourg a rendu hommage (« t, i, t, i, a… »). Pour votre gouverne et en fonction du sens que vous souhaiterez accorder à l’information qui suit (romantique ? linguistique ?), cette union de deux caractères différents se nomme l’amour, ou la ligature. C’est selon. Un deuxième court exemple qui montre, lui, qu’au-delà des mots en eux-mêmes et de leur orthographe l’interprétation qui en est faite est fondamentale.

    Si jamais ce blog de nouvelle année vous inspire, vous pouvez partager vos vœux et vos fantaisies à l’adresse Facebook du Cabinet (https://fr-fr.facebook.com/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public-182916225107840/) ou sur LinkedIn (https://fr.linkedin.com/in/agathe-costes-42880336).

    Bonne année !

  • Les arismocrates révisent leur géographie, première partie

    « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. » À la relecture des utilisations de la majuscule dans les noms propres géographiques, je me dis que le proverbe de Boileau est bien joli, mais qu’au vu du niveau de difficulté de certains aspects de la langue française il n’est pas applicable à tout !!!

    Comme pour les autres billets dédiés aux arismocrates, je précise que je me base sur le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale.

    Commençons par le grand bazar afin de vous perdre dès le début de cet article : vous souhaitez une fois dans votre vie vous rendre sur le mont Blanc, en effet vous vous sentez inspiré par le massif du Mont-Blanc, mais vous êtes embêté car vous êtes un peu claustrophobe et vous préférez éviter d’emprunter le tunnel du Mont-Blanc.

    Alors, mont Blanc ou Mont-Blanc ?

    Reprenons donc par un début bien concevable et énoncé clairement…

    Un nom propre d’un seul mot indiquant un lieu géographique (Paris, France, Europe…) s'écrit avec une majuscule à sa première lettre. Jusque-là, tout le monde suit. Les ennuis apparaissent généralement lorsque ce nom propre est composé de plusieurs mots.

    Lorsqu’un nom commun, comme un « mont », est individualisé par un adjectif ou un nom propre, comme « blanc » (au hasard), le nom commun reste en bas de casse et l’adjectif/nom propre prend la majuscule, ce qui donne « mont Blanc ». Ainsi, vous pouvez grimper sur le mont Blanc, vous rendre au cap Vert, admirer la baie des Anges, observer la cordillère des Andes, etc.

    Évidemment, sans exceptions, cette règle aurait été trop simple. Le Massif central, le Massif armoricain, le Bassin parisien, le Bassin aquitain et le Pays basque ne font décidément rien comme les autres, pour ne citer qu’eux…

    Mais revenons sur notre mont Blanc. Si les deux mots (« mont » et « blanc ») servent ensemble à caractériser un nom commun (tunnel, massif, etc.), ils deviennent un nom propre comprenant majuscules et tiret, ce qui explique le tunnel du Mont-Blanc et le mont Blanc.

    Des études ont montré que la mémoire à court terme pouvait enregistrer environ sept choses à la fois. Pour ne pas saturer votre espace neuronal lors de cette lecture, je m’en tiendrai donc à ces trois aspects pour cette première partie !

    Retenez bien : le mont Blanc, le tunnel du Mont-Blanc et attention au Massif central ou au Bassin parisien.

    Vous allez me dire que j’insiste avec le mont Blanc, mais la mémoire est aussi aidée par la répétition, alors j’espère que vous pourrez vous souvenir de ces éléments sans trop forcer votre talent !

    À bientôt, sur facebook pour les commentaires (https://fr-fr.facebook.com/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840) ou sur cette page pour le prochain billet.