Les arismocrates révisent leur géographie, première partie

« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. » À la relecture des utilisations de la majuscule dans les noms propres géographiques, je me dis que le proverbe de Boileau est bien joli, mais qu’au vu du niveau de difficulté de certains aspects de la langue française il n’est pas applicable à tout !!!

Comme pour les autres billets dédiés aux arismocrates, je précise que je me base sur le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale.

Commençons par le grand bazar afin de vous perdre dès le début de cet article : vous souhaitez une fois dans votre vie vous rendre sur le mont Blanc, en effet vous vous sentez inspiré par le massif du Mont-Blanc, mais vous êtes embêté car vous êtes un peu claustrophobe et vous préférez éviter d’emprunter le tunnel du Mont-Blanc.

Alors, mont Blanc ou Mont-Blanc ?

Reprenons donc par un début bien concevable et énoncé clairement…

Un nom propre d’un seul mot indiquant un lieu géographique (Paris, France, Europe…) s'écrit avec une majuscule à sa première lettre. Jusque-là, tout le monde suit. Les ennuis apparaissent généralement lorsque ce nom propre est composé de plusieurs mots.

Lorsqu’un nom commun, comme un « mont », est individualisé par un adjectif ou un nom propre, comme « blanc » (au hasard), le nom commun reste en bas de casse et l’adjectif/nom propre prend la majuscule, ce qui donne « mont Blanc ». Ainsi, vous pouvez grimper sur le mont Blanc, vous rendre au cap Vert, admirer la baie des Anges, observer la cordillère des Andes, etc.

Évidemment, sans exceptions, cette règle aurait été trop simple. Le Massif central, le Massif armoricain, le Bassin parisien, le Bassin aquitain et le Pays basque ne font décidément rien comme les autres, pour ne citer qu’eux…

Mais revenons sur notre mont Blanc. Si les deux mots (« mont » et « blanc ») servent ensemble à caractériser un nom commun (tunnel, massif, etc.), ils deviennent un nom propre comprenant majuscules et tiret, ce qui explique le tunnel du Mont-Blanc et le mont Blanc.

Des études ont montré que la mémoire à court terme pouvait enregistrer environ sept choses à la fois. Pour ne pas saturer votre espace neuronal lors de cette lecture, je m’en tiendrai donc à ces trois aspects pour cette première partie !

Retenez bien : le mont Blanc, le tunnel du Mont-Blanc et attention au Massif central ou au Bassin parisien.

Vous allez me dire que j’insiste avec le mont Blanc, mais la mémoire est aussi aidée par la répétition, alors j’espère que vous pourrez vous souvenir de ces éléments sans trop forcer votre talent !

À bientôt, sur facebook pour les commentaires (https://fr-fr.facebook.com/pages/Cabinet-Agathe-Costes-%C3%A9crivain-public/182916225107840) ou sur cette page pour le prochain billet.

 

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